
Un appel spécifique
La recherche opérationnelle
La recherche opérationnelle consiste à recueillir sur le terrain, au plus près des populations, des données scientifiques qui permettent d’ajuster les programmes de lutte tout au long de leur mise en oeuvre. Ces initiatives améliorent durablement la prise en charge des pandémies : elles documentent les épidémies zone par zone, forment de nouveaux chercheurs et testent des outils de lutte. Elles impliquent des instituts de recherche, fondations, universités, laboratoires de recherche et programmes nationaux.
Une évaluation transversale a été menée en 2017 pour mesurer l’impact des projets de recherche opérationnelle financés. Elle a confirmé l’intérêt de ce type de projets pour améliorer durablement la prise en charge des pandémies. Depuis 2018, un appel à propositions est dédié à la recherche opérationnelle.
La thématique et le champ géographique de cet appel à projets sont arrêtés chaque année par le comité de pilotage de L’Initiative. L’objectif est de soutenir des projets de recherche opérationnelle qui permettront de faire évoluer les pratiques de santé et/ou les politiques de santé. En 2018, l'appel à propositions dédié à la recherche opérationnelle a porté sur l’amélioration du dépistage, du traitement et de la prévention de la tuberculose.
En effet, au-delà des normes et recommandations émises par l’OMS ou d’autres organisations, il est parfois nécessaire de passer par un programme de recherche opérationnelle afin d’atteindre le caractère catalytique qui rendra ces normes et recommandations effectives dans un pays, auprès d’une population donnée, ou encore avec les professionnels de santé. L’idée est de travailler sur la faisabilité, ou bien sur la pertinence de nouvelles pratiques ou politiques.
Cela comporte toujours une part de risque que L’Initiative peut prendre, en espérant que le passage à l’échelle puisse être, par la suite, financé via les subventions du Fonds mondial. Ces projets de recherche opérationnelle peuvent être mis en œuvre par des instituts de recherche dans les pays éligibles, ou de France, ou encore par d’autres acteurs de la lutte contre le VIH, la tuberculose ou le paludisme.
Entre 2011 et 2017, 22 projets et 35 missions de recherche ont été financés pour environ 24,5 millions d’euros. Cela a permis la promotion de démarches innovantes pour améliorer l’efficacité des subventions du Fonds mondial, et la riposte aux trois pandémies.
L'Initiative soutient des projets de recherche qui permettent de :
- documenter les particularités de l’épidémie zone par zone ;
- former de nouvelles générations de chercheurs et chercheuses ;
- tester de nouveaux outils de lutte.